Métadonnées : théorie de l’indexation

Haute École Bruxelles-Brabant (HE2B)

2025-10-23

Planning de la séance

  • Les classifications, fin

Vos questions

Mes questions

Expliquer brièvement les notions suivantes :

  1. L’hospitabilité d’une classification
  2. Classifier
  3. Classer

Durée estimée : 15 minutes

Feedback : Mes questions

Panorama des langages documentaires

Les classifications

Structure des classifications

  • But principal des classifications : regrouper des sujets sur base des liens qu’ils partagent

Regroupement, catégorisation, classifier

Classifier vs. Classer

Classifier
Classifier un document c’est déterminer de quel(s) sujet(s)/thème(s) il traite. Par exemple : sciences, histoire,… C’est, d’une certaine façon, une manière “intellectuelle” de ranger un livre. Le “numéro” de classification d’un document ne lui est pas propre, plusieurs documents peuvent avoir le même “numéro” de classification.
Classer
Classer un document c’est lui approprier une place précise dans les rayons d’une bibliothèque et lui attribuer une cote de rangement qui permettra de le retrouver dans ces rayons.

Organisation hiérarchique

  • L’organisation hiérarchique d’un langage documentaire classificatoire s’appuie sur les trois types de relations sémantiques :
    1. La relation d’hyperonymie
    2. La relation de méronymie
    3. La relation d’instance

Hyperonymie

L’hyperonymie est une relation générique → spécifique (ou classe générale → classe particulière).

Hyperonymie

  • “X est un type de Y”
    • “Un chat est un type de félin”
  • Relation inverse : hyponymie
    • le terme spécifique est hyponyme du terme générique

Hyperonymie - Principe clé

  • Hiérarchie de généralisation : Plus on descend dans la classification, plus le concept est précis
  • Héritage des propriétés : Un hyponyme hérite des caractéristiques de son hyperonyme (ex: “Un pommier” [hyponyme] “est un arbre” [hyperonyme] → il a donc un tronc, des feuilles, etc.)

Méronymie

La méronymie est une relation partie → tout (ou composant → ensemble)

Méronymie

  • Une classe représente un élément constitutif d’une classe plus large
    • “Roue” est méronyme de “Voiture” : une roue fait partie d’une voiture
  • Relation inverse : holonymie (tout → partie)

Méronymie - Cas particuliers :

  • Peut s’appliquer à des concepts abstraits :
    • “Syntaxe” (méronyme) → “Linguistique” (holonyme)
  • ⚠️ À distinguer de l’hypéronymie (relation genre/espèce) ⚠️
    • “Chien” est un hyperonyme de “Labrador” (pas une partie, mais une catégorie)

Instance

La relation d’instance lie un individu spécifique (ou exemple concret) à une classe générale

Instance

  • “X est un cas particulier de Y”
    • “Tour Eiffel” (instance, individu) est une instance de “Monument” (classe générale)
  • ⚠️ Différente de l’hypéronymie (qui relie deux classes, pas un individu) ⚠️

Hyperonymie, méronymie, instance - En bref

Relation Exemple Question clé
Hyperonymie Chien → Animal “Est-ce un type de… ?”
Méronymie Roue → Voiture “Est-ce une partie de… ?”
Instance La Tour Eiffel → Monument “Est-ce un exemple de… ?”

Mise en pratique : Exemples de relation

Par groupe de deux, identifiez trois exemples de relation d’hyperonymie et de méronymie dans la CDU abrégée disponible en ligne (https://udcsummary.info/php/index.php). Justifiez brièvement vos réponses.

Expliquez-moi également pourquoi il n’est, à priori, pas possible de trouver des relations d’instance dans la CDU abrégée en ligne.

Durée estimée : 30 minutes

Feedback : Exemples de relation

Caractéristiques des langages classificatoires

  • Un langage classificatoire ne peut remplir ses fonctions que s’il est :

    • complet
    • flexible
    • hospitalier

Typologie des langages classificatoires

  • le schéma de classification encyclopédique, qui décrit la totalité de l’univers des connaissances passées, présentes et potentielles ;
  • le schéma de classification spécialisé, qui structure les sujets les plus courants dans un seul champ de la connaissance ou un domaine d’activité ;
  • le schéma de classification énumératif, qui décrit tous les sujets simples et complexes dans un domaine d’activité ou dans la totalité de l’univers des connaissances ;
  • le schéma de classification synthétique, ou analytico-synthétique, qui énumère des concepts et des sujets simples et fournit des directives pour l’élaboration de représentations précises pour des sujets complexes ;
  • le schéma de classification philosophique, qui reproduit un système conventionnel d’organisation des connaissances et se développe indépendamment de toute collection documentaire ;
  • le schéma de classification utilitaire, qui est conçu pour organiser les documents dans une collection particulière et dont le développement est entièrement dépendant de celle-ci ;

Source : Hudon, 2013

Typologie des langages classificatoires